Francis Meunier, par sa démarche objectiviste, s’interroge sur la représentation de la lumière dans la série Lux. On connaît l’importance de la lumière dans la peinture, la spécificité technique de l’éclairage dans les arts visuels, témoignant des valeurs esthétiques liées à la clarté naturelle ou artificielle.
Cette série s’appuie sur un questionnement devenu défis : peut-on représenter la lumière en photographie ? Comment matérialiser ce qui permet la vision sans passer par la nature (le soleil), en se contentant de ce que l’homme a fabriqué pour y voir clair ? Certains artistes photographes ont travaillé sur ces questionnements : Sarah Schönfeld et sa série « All you can fell », Fabien Miller et ses papiers photosensibles ou encore Patrick Bailly-Maître-Grand avec les « Astéroïdes ». Bien que la ressemblance esthétique soit indéniable avec le travail ici proposé, il n’en va pas de même en ce qui concerne la démarche artistique.
Là où chez les autres photographes nous avons affaire à du papier imprégné de lumière, des objets éclairés offrant leurs reflets ou agrandis x fois ; Francis Meunier pose son appareil face à la lumière. Le résultat dérive des processus de prise de vue ainsi que de retouches numériques.
L’image de la lumière rayonne dans son ambiguïté. Force est de constater que nous semblons contempler à travers ces images des planètes plutôt que des objets lumineux manufacturés. Ce doute semble d’autre part troubler les repères, sommes-nous ici confrontés à l’infiniment petit ou à son contraire.
La révélation de la lumière reste obscure lorsqu’on veut objectivement la montrer. Comme bien souvent c’est le détail, parfois insignifiant, qui peut apporter une réponse au spectateur dubitatif.
Esaïe 60 : Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t’éclairera de sa lueur ; mais l’Eternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera ta gloire. Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s’obscurcira plus car l’Eternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront passés.