Francis Meunier

À propos de la série

La série Ouvertures est le fruit d’une lente évolution formelle et conceptuelle.

L’origine de cette proposition est issue d’un ouvrage d’Edward Ruscha « Every Building on the Sunset Strip », 1966. Ce livre accordéon recense tous les bâtiments longeant les 2.5 km de la Sunset Strip (artère traversant le quartier West Hollywood à Los Angeles) que Ruscha a méthodiquement photographiés. Francis Meunier a découvert cet ouvrage lors de la rétrospective du Centre Pompidou à cet artiste en 1990.

Bien que l’Every Building de Ruscha lui inspira la série Ouvertures au début des année 2000 il s’en éloignera suffisamment pour aboutir à une autre approche. L’idée lui viendra de créer sa propre rue, comme une rue idéale ou l’esthétisme des portes, des fenêtres ou bien des volets évoque l’alchimie du temps qui passe matérialisée par les traces d’usure ou d’intempéries. Le cachet temporel se dévoile dans les formes, les couleurs plus ou moins passées, écaillées ou au contraire pétantes lorsque le volet est fraîchement repeint. Quels mystères cachent ces secondes peaux écaillées par le vent la pluie le soleil le froid la chaleur ? Quelles vies abritent ses battants dont les clichés présentent l’aspect fermé ? Avec le temps la rue idéale s’est délitée en une série de portraits intimistes, chaque ouverture racontant sa propre histoire. Ces huis, principalement provinciaux mais surtout citadins, constituent la partie « l’ancien » de la série Ouvertures.

Le travail des Becher constitue une autre source d’inspiration pour les Ouvertures. L’artiste apprécie la beauté de leur gamme chromatique de gris, le côté systématique du recensement devenant trace historique avec le temps, la rigueur formelle dans l’approche de leurs sujets. Cette référence permettra à Francis Meunier d’allier le fond Noir & Blanc avec le sujet en couleur.

Dans un autre registre il s’inspire également des photographies de genre imitant les peintres flamands de l’âge d’or ; que ce soit en portrait (Mariano Vivanco, Danièlle Van Zadelhoff, Justine Tjallinks) ou en nature morte (Paulette Tavormina, Jiang Zhi, Janelle Lynch, Shoji Ueda). Ces différents artistes nourrissent la série Ouvertures par leur rapport étroit à l’objet, leur picturalité (Francis Meunier pense souvent la fenêtre comme un tableau accroché au mur en soulignant ce rapprochement par la frontalité du sujet), la précision de la définition, les traces du temps toujours.

Salon-de-Provence, 2009 Cavaillon, 2009 Savona, 2011 Martigue, 2011 Rochepaule, 2017 Fourques, 2018 Saint-Cyprien, 2018 Perpignan, 2018 Anduze, 2020 Moulin-en-Tonnerrois, 2020 Eguisheim, 2014 Lyon, 2022 Tence, 2019 Annay-sur-Serein, 2021
Salon-de-Provence, 2009 Cavaillon, 2009 Savona, 2011 Martigue, 2011 Rochepaule, 2017 Fourques, 2018 Saint-Cyprien, 2018 Perpignan, 2018 Anduze, 2020 Moulin-en-Tonnerrois, 2020 Eguisheim, 2014 Lyon, 2022 Tence, 2019 Annay-sur-Serein, 2021